♦♦ Angel Sanctuary, un eden déchu ♦

« Les Consultations du Dr Raphaël »

Auteur : Slayard

Genre : lime, comique

L'archange venait juste de finir son déjeuner assis à son bureau. Il appuya sur une touche du téléphone pour contacter sa secrétaire et s'enquérir du dessert :
- Betty, ma beauté, quelle patiente à quatorze heures ?
- Ce sera Sally, maître, répondit une voix suave à l'appareil. La choriste des berceuses de Métatron.
- La rouquine ? Tu me déçois chérie, je t'avais dit qu'elle n'était plus à mon goût...
- Celle-ci est blonde, maître Raphaël, et elle a vraiment des maux de gorge.
- Mais que puis-je y faire moi ? Qu'elle aille donc voir un docteur ! ... Au silence de la secrétaire, Raphaël soupira, se souvenant qu'il était effectivement le plus grand médecin des cieux.
- Bien bien... Envoyez-la moi, nous allons lui faire une "apposition des mains" et tout le reste... Dit-il, ses doigts palpant dans l'air une chose ronde et molle imaginaire.

La porte s'ouvrit et une jeune demoiselle entra, vêtue de la blanche robe de chambre étoilée de choriste du sommeil. Elle baissait ses grands yeux verts comme honteuse et tortillait des doigts ses lourdes boucles blondes. Elle était exquise, même d'après les critères angéliques.
- Bonjour maître Raphaël... Articula-t'elle difficilement avant de s'arrêter et rougir de ses faibles capacités vocales. Raphaël cessa de faire semblant d'écrire pour feindre de regarder le ciel par la fenêtre.
- Déshabille-toi... Lâcha-t-il distraitement. En prenant l'air détaché, il arrivait parfois à faire croire aux patientes que c'était un ordre parfaitement normal (les rares patientes qui ne s'étonnaient pas de voir un lit à baldaquin et des oreillers de soie dans un cabinet de docteur). A ces mots, les joues de la choriste s'empourprèrent de plus belle et elle déglutit bruyamment. Trop prude pour faire tomber son pyjama de travail, elle défit néanmoins deux boutons de son décolleté pour mieux exposer sa gorge. L'attention de Raphaël était maintenant captive de la naissance de ses seins blancs.

- C'est simplement pour... c'est pour ma voix, maître Raphaël.
- Ho oui, quelle... quelle jolie voix ! Fit Raphaël les yeux écarquillés. Approche toi donc mon enfant que j'examine cette... cette voix.
Raphaël quitta son bureau et désigna le fauteuil luxueux à sa patiente avec un sourire engageant. Peu sûr de la conduite à adopter, elle eut un regard en arrière, tentée de s'enfuir, mais elle se reprit, de peur de paraître sotte devant l'archange. Elle s'assit dans le fauteuil dont le cuir grinça et gémit comme enchanté d'épouser ses formes juvéniles. L'archange pris son siège et s'assit au côté de sa patiente. Le trouble de la choriste s'accentua quand Raphaël finit de déboutonner le haut de sa robe en quelques gestes experts: "Allons, ne soyez pas timide, la gourmanda-il, c'est pour votre santé."

Il écarta le tissu mais prit bien garde de ne pas révéler les boutons roses de peur d'effaroucher cette petite ange. Pas encore, se dit-il... Il savoura d'abord la vue avant de remonter son regard froid de médecin aux yeux humides de la jeune fille.
- Vous êtes bien troublée, lui dit-il. N'êtes vous jamais allé voir de docteur ?
- Non, maître Raphaël... Murmurat-elle. Je n'étais jamais tombée malade avant.
- Oui. Vous m'avez l'air d'être une jeune fille bien en forme, alors pourquoi votre voix subitement ? Seigneur Métatron n'exigerait pas que vous la poussiez si fort pour une douce berceuse. Oh... Mais je vois quel genre d'activité a pu vous arracher des cris à vous en blesser la gorge ! Finit-il avec un sourire franchement pervers.
- Non ! Protestat-elle. Je ne... Mais sa voix malade mourut piteusement avant qu'elle ne put finir.
- Ce n'est pas grave. Ne vous mettez pas dans tout vos états mon enfant, dit Raphaël en prenant sa main d'albâtre sur l'accoudoir. Je plaisantais. J'ai bien vu que c'est la première fois pour vous... La première fois que vous êtes malade. Tout se passera très bien. Inspirez très fort et je vais écouter votre cœur d'accord ?

La jeune fille acquiesça, n'osant avouer qu'elle ne comprenait pas le lien entre sa voix et son cœur. Elle n'était après tout qu'une jeune chanteuse et ne connaissait rien de la médecine. Elle se réprimanda en son for de vouloir corriger un supérieur dans sa propre science, et se résolut à faire tout ce qu'il lui demanderait. Elle inspira profondément en fermant les yeux et Raphaël en profita pour enfouir son visage entre les deux blancheurs frémissantes.
La jeune fille surprise craignit d'ouvrir les yeux, et une larme pointa entre ses cils lorsque des mains fines palpèrent sa poitrine à travers la robe, la pétrissant contre les joues fraîches de l'archange. Elle tenta faiblement de le repousser aux épaules, mais il se saisit de ses deux mains dans une seule des siennes et poursuivit ses caresses. La jeune fille s'abandonnât. Elle gémit et mordit sa lèvre sous les baiser qui enflammaient ses seins.
"Trop facile..." pensa Raphaël. Après quelques instants de ce traitement, la jeune fille avait complètement fondu entre ses doigts. Elle n'était plus que délicieuse chair rosée, fiévreuse et larmoyante sans une once de réticence; à point pour qu'il se hasarde sous sa robe. Sa main courut le long d'une cuisse dévoilée telle une araignée vicieuse lorsque l'on frappa trois coups à la porte de son cabinet. Trois autres coups suivirent alors qu'il essayait de ne pas y faire attention et encore une dizaine quand il se releva en soupirant, laissant la jeune fille pantelante sur le fauteuil.

Il ouvrit la porte à la volée :
- Je suis en consultation ! Cria-t-il avec colère, mais il se calma en voyant les deux adorables soubrettes jumelles qui se tenaient devant lui, l'air faussement contrite, des sourires coquins couvant dans l'ombre de leurs têtes baissées. L'une portait sa tenue noire et un tablier blanc et la deuxième inversement.
- C'est madame Betty, Fit la première, qui tenait son plumeau de manière fort suggestive. Elle nous a dit qu'après une vraie malade...
- ...Vous auriez besoin de quelqu'un pour astiquer vos ''instruments''... Finit la seconde en gloussant.
Raphaël était impressionné par ce sous-entendu fort salace et touché de l'attention de sa secrétaire. Il penserait à faire bénéficier Betty de ses soins plus tard en remerciement de son bon goût. Les deux servantes se tenaient bras-dessus bras-dessous et des éclairs complices d'une perversité rare jouaient dans leurs yeux bleus. Il pouvait voir la lingerie fine au bord de leurs audacieux décolletés et devinait le porte-jarretelles sous leurs mini-jupes. Il s'imaginait facilement ces deux beautés s'amuser entre elles en plus de le contenter. C'était parfait !
Presque parfait... L'archange se souvint du traitement de choc qu'il avait commencé avec la véritable malade. Betty avait dû penser qu'il se débarrasserait vite de l'ingénue, mais il avait bel et bien réussi à l'amadouer. Une véritable pucelle était aussi rare que deux obsédées, et il craignait que la première ne supporte pas la venue des deux autres. Il avait déjà eu assez de mal à la mettre à l'aise seul.

Quel cruel dilemme... Les soubrettes impatientes, serrées l'une contre l'autre, s'embrassaient et s'entre-suçaient les doigts sur le pas de la porte. Le pauvre archange tiraillé décida de les faire entrer, espérant que la choriste se découvrirait assez libérée pour se joindre à la fête.
Mais c'était sans compter sur l'impétuosité des jumelles qui se ruèrent sur la jeune fille en riant plutôt que de laisser Raphaël finir de la désinhiber. Ouvrant les yeux après un baiser qui lui sembla bien différent des précédents, la pauvre choriste vit un autre visage féminin dans son décolleté, alors que quatre petites mains empressées essayaient de lui ôter sa robe. Rouge comme une tomate, elle se libéra de l'étrange étreinte et s'enfuit du cabinet, bousculant Raphaël en bredouillant.
L'archange se passa la main sur le visage et considéra avec lassitude les deux soubrettes visiblement déçues du départ de la choriste et conscientes de lui avoir déplu. Elle tirèrent la langue de concert, accusant leur culpabilité d'une adorable manière, puis proposèrent à Raphaël de les punir, soulevant leurs jupes et proposant aux gifles leurs petites fesses misent encore plus à nu par le fil d'un string, noir pour l'une et blanc pour l'autre.

Mais un grand désœuvrement s'était saisi de Raphaël dès que la choriste avait quitté la pièce. Il se rendait compte, mais bien trop tard, que la jeune ingénue l'avait plus intéressé que ces habituées du vice. Il enjoignit ces dernières à s'entre-punir elles-mêmes, ce qu'elle firent à coups de plumeau, pendant qu'il les regardait d'un œil morne. Le parfum de la choriste lui manquait déjà un peu. Quel était son nom déjà ? Cindy ? Kelly ? Peut importait, il se jura de reprendre avec elle ce qu'il avait commencé.

Fin

Droits et message

Propriété de Slayard.

J'ai trouvé l'inspiration pour écrire plus long. Par contre c'est dans un ton un peu différent, érotico-comique je dirais, comme j'ai vu pas mal d'histoire assez chaudes sur le site, j'me suis dit pourquoi pas moi aussi ^^, bien que ce soit la première fois que j'essaye ce genre. Bref, le titre et le texte parleront d'eux-mêmes ^^.