♦♦ Angel Sanctuary, un eden déchu ♦

« Alice de l'autre côté du miroir »

Auteur : MaryAnn

Site web : mikobaka.livejournal.com

Genre : shôjo ai

Chapitre 1 - Alice de l'autre côté du miroir

Dans les tréfonds du Shiol, ça s'agite... Et pour cause, dans le monde des Cieux, l'impossible s'était produit : l'union entre Lyndell, une ange du zodiaque et Althor, ancien Satan de l'envie, laquelle avait engendré une enfant hybride dotée d'un pouvoir étrange.
Les deux fautifs furent exécutés, et l'enfant passait pour disparue... ou morte... non... elle est bel et bien en vie, sous la protection du Maître des enfers, Lucifer en personne.
Retenue prisonnière par les anges pendant plus de 8 ans, torturée des pires façons qui soient, elle fut ramenée dans le monde des Enfers grâce à une habile mascarade et vit maintenant cachée.
Elle a pour nom Isabella, et malgré son physique frêle et son apparence triste et timorée, elle est dotée d'un pouvoir étrange et redoutable... Mais vous en apprendrez davantage au cours de l'histoire, ne pressons rien...

Quelques mois plus tard, dans la chambre d'Isabella.

Assise sur son lit, le regard vide, Isabella attend... quoi donc ? On ne le sait pas vraiment... Vêtue d'une robe noire, ses cheveux roses sont retenus en couettes volumineuses et ses membres couverts de bandages (NDA : Michaela fangirl nyahaha ^_^'''), elle serre contre elle un pantin en porcelaine. Sa rêverie fut interrompue par l'entrée de Lucifer accompagné d'une belle et étrange personne.

Lucifer : Isabella... Tout va bien ? Tu ne sors plus depuis des jours...

Isabella ne lâchant pas son pantin, se contenta de le regarder sans répondre. Voyant cette réaction, Lucifer ne dit pas un mot de plus et fit entrer la personne qui l'accompagnait. C'était une personne très élégante aux cheveux rouges en bataille et au teint pâle, les yeux maquillés de façon très étrange. Elle portait un chapeau de bouffon, une longue jupe noire fendue à la hanche, laissant apparaître un tatouage en forme de papillon sur sa cuisse droite. Au premier coup d'oeil, on croirait un homme, mais sa beauté androgyne ne pouvait que troubler. Elle s'approcha d'Isabella qui la fixait du regard et lui dit d'une voix douce :
- "Nous, le Chapelier Fou, sommes ravi de faire votre connaissance, jeune fille hybride."

Lucifer : Isabella, voici Bélial, le Chapelier Fou. C'est un membre des sept satans représentant l'orgueil. Elle s'occupera de toi à présent.

A ces paroles, une faible antipathie se dessina sur le visage de Bélial qui dévisageait Isabella. "C'était donc une femme..." pensa la petite fille.

Bélial : Il va falloir penser à ouvrir la bouche, jeune fille... A moins que ta langue n'ait été coupée par les anges... Nous ne voulons pas perdre notre temps avec des caprices. Ainsi, soyez à la hauteur de nous satisfaire.
Lucifer (sortant) : Je vous laisse toutes les deux.

Bélial lança un regard noir au Maître des Ténèbres et Isabella se leva d'un bond, lachant son pantin dont le tête se brisa. Le Chapelier se retourna immédiatement vers la gamine en entendant le fracas de porcelaine brisée.
Isabella se tenait debout, tête baissé et mains jointes sur son ventre, et dit à Bélial d'une voix timide :

- Excusez-moi monsieur le Chapelier, je m'appelle Isabella et je n'ai nulle intention de vous faire perdre votre temps.
Bélial (d'un air ironique et s'asseyant sur le lit) : Bien ! Non seulement tu parles, mais en plus tu es obéissante... Nous nous entendrons à merveille, miss !

Pendant cinq bonnes minutes, Isabella se rapprocha de Bélial, la fixant dans les yeux, puis lui dit :

- Je n'ai pas demandé à intégrer la vie de Lucifer. Je vous cause des problèmes, je le sais. Mais sachez, Chapelier Fou, que je n'ai pas la moindre intention de vous voler l'amour qui vous est dû et suis même prête à vous aider à le séduire.

Bélial la regarda d'un air fortement surpris, puis d'un geste vif, passa une main dans son dos et y sentit une main posée contre son échine. Elle remarqua qu'Isabella n'avait plus deux bras mais trois et que le troisième bras de celle-ci courait le long du lit, le contournait afin de pouvoir toucher son dos en toute discrétion. Quand Isabella retira sa main, un fil bleuâtre tout fin restait collé entre la main et le vêtement, puis disparut ; Isabella fit rapetisser son bras, puis rentrer a l'intérieur de son corps, un grand sourire sur les lèvres. Bélial, quant à elle, la regardait bouche bée, incapable de prononcer quoi que ce soit.

Isabella : J'ai des capacités proches de celles de l'araignée ; je peux me faire pousser autant de bras que je veux et les allonger à ma guise, ainsi que de produire avec mes mains ce fil bleu qui me permet d'injecter mon énergie aux gens, et ainsi prendre possession d'eux pour en faire des marionnettes, ou simplement lire leur esprit comme je viens de faire avec vous. Quand je fais des marionnettes avec les gens et que je retire les fils, ceux-ci meurent.

L'étonnement de Bélial se changea en agacement, sentant son antipathie pour la petite fille grossir de plus en plus.

Bélial : Tu es redoutable, petite peste... Ne recommence jamais cela ou tu le regretteras... Oui, tu as bien deviné, nous aimons le Maître, et jamais nous ne te le laisserons... Il suffit pour aujourd'hui, c'en est assez. Demain nous reviendrons tester tes aptitudes au combat en duel, Lucifer veut que tu sois forte et robuste. Là, tu ne vaux pas plus que ce pantin en porcelaine, tu te briserais au moindre choc (elle lui montre la poupée en porcelaine brisée).

Elle fit volte-face et sortit de la chambre en claquant la porte. Isabella resta immobile sans rien dire, puis posa ses mains sur son coeur en souriant discrètement.
"Elle est aveuglée par ce désir de séduction... Elle est vraiment prête à tout pour lui, mais je vois bien que sous ses grands airs son coeur est sensible, même s'il est bien enfoui. Laissons tout se faire... Elle est vraiment d'une beauté extraordinaire..." pensa-t-elle.

Chapitre 2 - La tentation d'Alice

Les années ont passé, Isabella n'est plus la même qu'à son arrivée, la compagnie de Bélial lui avait apporté beaucoup en maturité. Elle n'a plus que l'apparence de la poupée en porcelaine, et ses sentiments pour le Chapelier se sont amplifiés fortement ; sa simple présence la remplissait de bonheur. Etait-ce ce que l'on apelle amour ? Ou tout simplement du désir charnel ? Quoi qu'il en soit, Bélial n'était pas prête à laisser Isabella se rapprocher davantage de Lucifer, bien qu'elle commençait petit à petit à apprécier sa compagnie.

Dans sa chambre, Isabella était seulement vêtue d'un corset, ayant un mal fou à choisir sa tenue ; le contenu de sa garde robe étalé sur son lit. Alors qu'elle était en train de poser devant son miroir, on frappa à la porte.

- Bélial ? demanda-t-elle.

Le Satan entrouvrit la porte, mais voyant la jeune fille à moitié nue, il ressortit aussitôt. Isabella la somma d'entrer, lui disant qu'"entre filles" cela n'était pas dérangeant. Autant avouer qu'Isabella aurait tout fait pour que Bélial reste avec elle, la voyant si peu vêtue.

Bélial : Fufufu... Les filles... Toujours aussi longues...
Isabella : Et c'est toi qui me dis cela... (Elle prend une robe au hasard et pose devant le Chapelier) Qu'en penses-tu ? J'ai un mal fou à choisir...
Bélial (s'assied sur le lit, dans le seul coin non recouvert de vêtements) : Je suis sûre que même si je te donnais mon avis tu ne te deciderais pas... (elle lui lance un sourire narquois).
Isabella (s'assied à côté du Chapelier) : Pfff.... Je vais passer la journée en sous-vêtements, tiens...
Bélial (la regardant de la tête aux pieds) : Ne fais pas la gamine et habilles-toi...
Isabella : Je n'ai pas envie... Je suis fatiguée... Restons ici à parler.. Parle-moi de toi, Bélial...
Bélial (fixe toujours Isabella, mais avec un ton agacé dans la voix) : Pour cela, tu n'as qu' à me poser la main sur le dos...
Isabella : Ne me tente pas...

Bélial ne répondit pas, elle détourna le regard avec un air gêné, regardant le plafond. Isabella essaya de tenter sa chance. Elle avança timidement la main vers le Chapelier, hésita un instant, puis la posa sur sa cuisse, caressant légèrement le papillon qui l'ornait. Bélial frissona mais laissa la jeune fille faire.

Isabella : Une ancienne ange, hein... Il m'ont fait du mal ces saletés d'anges...
Bélial (à voix basse) : Retire... ta main...
Isabella : Qu'as-tu dit ?
Bélial : Rien du tout.

Isabella se rapprocha de Bélial, se serrant légèrement contre elle. Son regard était plongé dans le sien et son coeur battait à tout rompre. Elle mourrait d'envie de tout lui avouer, de pouvoir l'embrasser ; elle l'avait là, juste à sa portée mais elle restait comme tétanisée. Elle lui caressait doucement la cuisse,en énonçant de temps en temps quelques épisodes de la vie du Chapelier. Puis, ne pouvant plus résister, elle enlaça le Chapelier, en lui embrassant le cou. Elle la sentait frisonner sous ses caresses. Elle lui murmura à l'oreille :

- Bélial... Ne me resiste pas, je t'en prie... Lucifer est inaccessible, mais moi je brûle de désir pour toi... Laisse-moi te donner tout l'amour et le plaisir que Lucifer ne t'as jamais donnés...

Le Chapelier ne réagissait pas, fixant un point invisible sur le mur d'en face. Isabella lui caressait le dos, les hanches, et lui embrassait le cou. Au moment où la jeune fille voulut poser ses lèvres sur les siennes, Bélial l'en empêcha en lui posant une main sur la bouche puis se leva.

Bélial : Habille-toi... Aujourd'hui exceptionellement nous ne ferons rien. Bonne journée, Miss.

Elle dit tout cela et sortit de la pièce sans jeter un seul regard à Isabella qui, elle, resta toute la journée assise sur son lit sans bouger. "Ca n'a pas marché... Je ne peux même pas la posséder, elle en mourrait... Mais elle frissonnait, oui elle frissonnait ! Ce premier essai est loin d'être le dernier...

Chapitre 3 - Le Chapelier tire son chapeau

Ce n'était pas par dégoût que Bélial avait repoussé Isabella, c'etait par peur... peur de développer des sentiments pour celle qu'elle considérait comme sa rivale. Après avoir quitté la jeune fille, elle n'a pas arrêté de penser aux avances pressantes de celle-ci et surtout au discours qu'elle lui tint. "Tout l'amour et le plaisir qu'il ne m'a jamais donnés..."
"Je ne dois plus y penser... Mais je me ressens encore frissonner sous ses caresses, et je crois même que j'en redemanderais volontiers... Non ! Je ne dois pas... Elle me fait du charme pour m'éloigner, mieux s'approprier l'ange noir... Si elle recommence demain, je résisterais encore, quitte à utiliser la violence" pensait-elle.
Malheureusement (?) le lendemain ne se passa pas tellement comme le Chapelier l'aurait voulu...

Isabella (assise sur un fauteuil, en train d'aiguiser un poignard) : Tu es distante, Bélial.
Bélial (assise sur un autre fauteuil, à l'autre bout de la chambre, d'un ton froid et sans regarder Isabella) : Tu te fais des idées.

Après avoir fini d'aiguiser sa lame, Isabella la lança et le poignard vint se planter dans le mur juste à côté de la tête du Chapelier, lui arrachant une fine mèche de cheveux. Bélial ne réagit même pas, depuis son arrivée elle n'avait lançé aucun regard à la jeune fille. "Tu ne m'auras pas comme ça, gamine" pensa-t-elle.
Lorsqu'elle alla chercher son poignard, Isabella se planta devant Bélial, lui prit la tête entre les mains et lui déposa un baiser sur le front ; après elle lui murmura ces mots au creux de l'oreille : "Tu es si belle quand tu boudes...".
Ses mains glissèrent le long du corps de Bélial et elle s'agenouilla devant elle, posa sa tête sur les genoux du Chapelier en lui caressant les cuisses. Puis elle remonta lentement et s'assit sur ses genoux.

Bélial : Arrête... S'il te... plaît...
Isabella : Non. Plus te me diras d'arrêter, plus je continuerai. Après tout, tu en as envie toi aussi... De recevoir de l'amour de quelqu'un d'autre... Alors je me donne à toi, ce qui m'importe c'est de te donner cet amour.

Elle lui caressait le bas du dos et lui embrassait le cou. Bélial frisonnait toujours sous l'effet des caresses et Isabella n'attendait qu'une seule réaction de la part du Chapelier. Elle approcha sa bouche de la sienne et posa tendrement ses lèvres sur celles de Bélial qui, cette fois, ne l'en empêcha pas. A sa grande surprise Bélial ferma les yeux et répondit timidement au baiser. Isabella l'intensifiait progressivement et Bélial se rendait compte que ce n'était pas si désagréable, et même qu'elle aimait ça. Ne sentant plus aucune resistance en elle, Bélial se résolut à succomber aux caresses de la jeune fille et se leva, prit Isabella dans ses bras et la posa sur son lit. Aucune des deux ne parlait mais leurs yeux disaient tout.
Leurs corps enlacés, Bélial sentait un sentiment naître en elle ; le désir ? l'envie ? le plaisir ? Non, pas ces mots trop simples aux consonnances si douces. C'était bien plus compliqué que cela à exprimer... Peut-être était-ce l'amour qu'elle n'avait jamais su donner auparavant...
Elle se réveilla dans les bras d'Isabella et se sentait incapable de s'en enlever tellement elle s'y sentait bien.

Bélial : Autant de désir et d'envie dans un si petit corps. Etonnant.
Isabella : Ce qui est étonnant c'est que tu ne m'en aies pas empêché.
Bélial : Arrête de parler et serre-moi dans tes bras.

La passion s'installait petit à petit entre les deux démones, faisant des jaloux, un tout particulièrement. Le Maître de la Luxure n'était pas partageur, pire encore lorsqu'il s'agissait de l'objet principal de sa convoitise.

A suivre...

Droits et message

Propriété de MaryAnn.

Ben, voilà une fanfic qui a été prévue pour être assez longue (10 chapitres maximum...) et mettant principalement en scène Bélial et un personnage annexe tout droit sorti de mon imagination... Donc c'est à tendance yuri et...euh... *quoi dire d'autre...* je réécris un peu à ma façon un combat entre anges et démons, dont l'enjeu est une gamine hybride (ledit personnage annexe, donc...) convoité pour son don d'une grande puissance.
En espérant que ça vous plaise. =(^_^'')=

MaryAnn ~baka à l'esprit tordu~